Viticulture
De tout le département, le vin des Nouillers est considéré comme l’un des dix meilleurs rouges. En particulier, pour l’arrondissement de Saint-Jean-d’Angély, le vin des Nouillers se distingue particulièrement, avec ceux de Saint-Julien-de-Lescap et de Beauvais-sur-Matha. Il se classe comme un vin de deuxième qualité, c’est-à-dire un vin de table pour « le plus grand nombre des consommateurs aisés »[1]. Les meilleurs cépages des Nouillers sont le chauché, le quercy et le dégoûtant, quoique l’on y plante aussi des variétés de plus basse qualité[note 1].
Environ le quart de la production est consommée par la population. L’excédent est converti en eau-de-vie, le fameux pineau des Charentes, ou vendu à la Bretagne. Parfois lorsque les récoltes sont insuffisantes en Orléanais et en Touraine, quelques milliers de barriques partent pour Paris. Elles sont acheminées à Tonnay-Charente ou Rochefort, et s’embarquent sur des caboteurs à destination de Nantes ou du Nord-Ouest.
Le contenant standard pour le vin est la barrique de 215 à 225 litres. Quatre barriques font un tonneau. L’eau-de-vie est quant à elle vendue en tierçons de 60 à 70 veltes 10. Le coût des barriques et tierçons est en sus, à la charge de l’acquéreur.
En 1872, la Saintonge est ravagée par l’épidémie de phylloxera qui décime les vignes. Elle sonne le glas de la production viticole aux Nouillers, qui disparaît presque entièrement aux cours des années suivantes.
Notes
- ↑ Lesquelles ? Plus d'informations nécessaires.
Références
- ↑ André Jullien. Topographie de tous les vignobles connus. E. Lacroix & Mme Ve Bouchard-Huzard, 4 édition, 1832.